lundi, janvier 23, 2006

dimanche



Encore un bon dimanche.

C'est le couché de soleil, à la fraîche j’allume le charbon et je me fais un petit thé. J’espère réussir un jour à pas en mettre partout mais je commence à avoir la technique. Je reviens du fleuve, j’ai passé l’après midi sur une natte à admirer le paysage avec quelques amis. On loue une petite paillote à une quinzaine de kilomètre de niamey. On est peinard, petit pique-nique, barbecue avec un verre de vin. On joue aux cartes, on cherche les hippopotames, on fait la sieste…que demande la peuple (rien comme d’hab il est bien calé là où il est. Enfin je parle pour moi bien entendu. ).
Et en plus, tous les week-end, c’est possible. Se poser et apprécier le fait qu’on prend son pied faisant rien. Comme disait l‘autre qu’il peut être bon d’en faire parfois un minimum en un maximum de temps.

vendredi, janvier 20, 2006

à la tabaski !!!!!!!!!!!!!!!!





L'aïd el-Kebir qui signifie littéralement la grande fête est également appelée Id al-Adha et marque comme chacun sait la fin du pèlerinage à La Mecque. Elle a lieu le 10 du mois de Dhou al Hidjia, dernier mois du calendrier musulman. Cette fête commémore la soumission d'Abraham à Allah, lorsque le patriarche était prêt à sacrifier son fils Ismaël sur son ordre. Chaque famille, dans la mesure de ses moyens immole un mouton en l'égorgeant couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque.

Ici à Niamey, je pourrai dire désormais que j’y étais, j’ai vu, j’ai participé j’ai mangé…Ames sensibles et autres végétariens en tout genre s’abstenir…

vendredi, janvier 13, 2006

la belle vie


On va chercher les chameaux, on attache l’eau, la nourriture et sacs et c’est parti. On ne sait pas quand on va s’arrêter. Pas grave on est là pour ça, ça sera la surprise. Je garde l’appareil photo dans une poche, une bouteille d’eau dans la main. Au début de la journée, on parle un peu, puis c’est l’économie des mots. Au fur et à mesure qu’avance la journée le silence s’installe. Je ne sais pas bien pourquoi, les paroles se font rares, c’est peut être à cause de l’immensité, je ne sais pas.

On avance, le soir du quatrième jour, Abbas nous annonce que nous arrivons à Timia. Nous avons été plus rapide que prévu. C’est l’Oasis au milieu du désert qui nous attend. On prendra le temps de s’y reposer. Pas besoin de raconter, un Oasis, c’est un peu comme un bout du paradis qui surgit de nulle part, donc forcement on y est bien, J’espère de tout cœur pouvoir y retourner bientôt, même si c’est pas tout près, l’Aïr a su me charmer. J’ai aussi ouïe dire que le Ténéré et ses immenses dunes de sable sont pas mal non plus…à bon entendeur salut !

au milieu de nul part




Notre guide connaît la région par cœur, tant mieux car à part les quelques chameaux, les ânes et les biquettes, on ne croisera pas grand-chose. En suivant le parcours du soleil, je sais qu’on va vers le Sud, c’est ma seule certitude. De temps en temps deux cailloux posés les uns sur les autres sont censés nous dire où il faut aller. Pour moi, on est quand même au milieu de nulle part, et de partout c’est du rien qui nous entoure. On pourra me chercher, bien malin celui qui me retrouvera à cette endroit. Au départ ça peut avoir un côté un peu flippant mais ça finit vite par devenir profondément apaisant et libérateur. Libre alors à mon esprit de partir et de rêver à mesure que les couleurs et les paysages évoluent. Avant chaque virage, je savoure à l’avance ce qu je vais découvrir.

Le climat nous est favorable, on se pèle bien la nuit dès que le feu dans lequel on fait cuire nos pâtes s’éteint. Le vent à moitié glacial nous oblige à nous cacher dans les duvets. Le matin on fait du thé (on a un peu oublié d’acheter du nescafé). C’est tout un rituel le thé, un truc à découvrir lors de votre prochain voyage au Niger. Il fait trop froid pour prendre une douche. Je me lave juste les mains et le visage et je regarde le paysage en me disant que la prochaine fois que je pars j’emporte un pot de nutella car le pain dur sans rien c’est pas franchement top.

Dromadaire




Ces drôles de bêtes préhistoriques nous suivent ou plutôt nous montre le chemin. Il leur suffit de la leur faire faire une fois pour qu’elles puissent revenir sans problème et sans boire d’eau. Je passerai tout de même beaucoup plus de temps à coté que dessus. C’est pas compliqué à conduire mais c’est pas très confortable. Isa aura le privilège de monter avec celui qui a gagné le concours du plus beau chameau de l’Aïr.

Nous avons à peine le temps de trouver des bidons pour l’eau et kit survival du désert : des pâtes, du sel, de l’huile, des boites de sardines du thé et du sucre. Nous voilà parti le lendemain. On a juste une vague idée de là où on va, on nous a dit qu’en marchant bien, on fait le chemin en 4 jours, 3 si on marche aussi la nuit. On fait donc comprendre au chamelier que pour nous, comme on est pas trop des sportifs, si on arrive à faire le chemin en cinq jours c’est bon. Faut pas non plus se presser. Si l’aventure réussit alors je mettrai peut être une option pour faire la fameuse route du sel qui conduit jusqu’à Bilma en 20 jours. …

Je n’ai pas le souvenir d’être parti me promener à pied aussi longtemps. C’est pourtant pas la mer à boire, j’ai juste oublié ce que c’est l’effort. Se donner vraiment le temps pour arriver quelque part. Marcher et voir un peu la vie aller à la vitesse de l’homme. Entre avion, portable et internet, c’est devenu bien rare pour moi. Alors que là on se lève de matin et on est même pas sur d’atteindre la montagne qu’on voit en face de soi avant le coucher du soleil.

Départ



Il est aussi des moments où l’on cherche coûte que coûte à tout faire pour ne pas oublier certaines sensations. J’ai beau essayer, ces quatre jours passés à marcher au milieu du désert finiront de toute façon par se ranger bientôt dans la catégorie de mes meilleurs souvenirs. La nuit avant le départ on apprend que le chamelier du village de Timia qui est venu concourir avec ses bêtes au festival est d’accord pour nous guider jusqu’à son village. Comme d’hab c’est le sourire aux lèvres que nous partons.

lundi, janvier 09, 2006

regarder et attendre




Nous passerons trois jours à côtoyer les plus beaux chameaux de la région, les hommes qui les montent ont sortis leurs plus beaux habits. Toute la région s’est déplacée pour voir les danses, les concours de chants et les courses de chameaux. Il semblerait que tout le monde attende ça pendant 6 mois et en parle encore six mois après. J’en aurai plein les yeux.

En plus, il se trouve que ce village est une oasis. Et donc la nature à bien voulu y laisser pas mal d’eau. On s’y promènera dans des jardins au milieu d’une immensité de cailloux. C’est dans ce cadre que je finis l’année. Franchement on m’aurait dit ça y’a un an j’aurai eu du mal à la croire. Notre dernière mission de l’année était, avec Isa, de rejoindre le village de Timia (une autre oasis perdu dans le désert) à 135 km avec un guide et un chameau pour seule compagnie…

Iférouane





Nous savons pas trop ou nous allons, on est d’ailleurs parti un peu à l’arrache. On décide de bouger sur la ville d’Iférouane. Il y a là-bas le festival de l’Aïr. Le bon plan… Il nous faut avant trouver une « occasion » pour s’y rendre. Avec du bol on trouve un 4x4 à pas cher et on trace tôt le matin. On arrive deux jours après... Plongé dans ce désert, le chemin n’est qu’une succession de paysages hallucinant avec des couleurs qui, au fur et à mesure qu’avance la journée, finissent par se perdrent dans la poussière. Sur la route, comme toujours, il faut éviter les ânes les chèvres et les dromadaires (à cet endroit un des meilleurs amis de l’homme). Arrivée la bas, la personne qui nous a emmené parle à son ami et lui dit de s’occuper de nous. Tout au long de ce périple on nous appliquera le même principe. Tu es l’ami de mon ami donc tu as le droit de squatter chez moi. On a quand même prévu la natte et la couverture Libyenne car à cette époque de l’année on se les caille sec.

des hommes et des fringues




Comme partout dans l’Aïr, les costumes incitent aussi à croire que nous sommes au bout du monde. Les touaregs porte leur boubou, leur cheich et le sabre. On ne le reconnaît pas toujours à ces yeux mais avec de l’entraînement on peut arriver à la reconnaître à le gueule de ces pieds.

2006




Il est des moments le dimanche soir en 2006, où, avec un verre et une bonne zic, planté dans mon salon, la tête toute pleine de vacances je me sens d’écrire un peu. Je pense à toux ceux qui sont ailleurs et que j’ai envie de retrouver cette année dans la joie et la bonne humeur...

Alors voilà, là je m’en reviens du désert. L’Aïr m’a tendu ses bras. Ce désert ce n’est que du rien avec des cailloux. C’est aussi plein de vie, si cachée soit elle, qu’il est un devoir de respecter. C’était encore un monde nouveau pour moi, une terre et des hommes dont j’ignore d’ailleurs encore tout. J’ai parfois eu cette impression que c’est un voyage dans le passé, un retour 2000 ans dans l’histoire.

Nous avons commencé ce premier périple au nord d’Agadez la veille de Noël. Le bus est là, il quatre heure du mat, c’est à moitié au milieu de mes rêves que je sens le bus avancer vers les portes du désert. Il faut quand même faire 1000 km dans un confort relatif qui, comme pour chaque voyage, oblige à être patient. Mais une fois arrivée, pour bien faire les choses le dîner de Noël se fait tout de même à coup de bon vin et de foie gras. Premier noël à Agadez. Ce nom pour moi c’était déjà tout un symbole. La ville à la couleur du sable, elle a la gueule d’un décor de cinéma.