jeudi, décembre 22, 2005





Une fois dans le village de l’ami Yacou, on est là, on est bien, besoin de rien, on visite, on discute, j’apprends comment faire pousser du riz, comment fonctionne le mariage, combien coûte une poule, comment marche l’irrigation, comment on dit bonjour au revoir en Djerma, à quoi ressemble les écoles, bref, pleins de trucs essentiels qui, sur le chemin du retour me font dire que j’ai passé une trop bonne journée.

le village

Le village. Ma destination du week-end dernier. A quoi ça ressemble. Au fait y’en a pas deux pareil et faut venir pour se faire une idée (franchement, il y a tout à gagner à passer au Niger) . Déjà, on prend la bécane et on a trace sur la route, trop la classe et une bonne petite sensation de liberté. Bon "on the road" comme y disent le ricains, faut juste faire bien gaffe aux chèvres et aux bœufs qui sont cons comme leur pied (leur patte) et qui ont cette fâcheuse tendance à toujours vouloir traverser la rout quand on arrive. La piste c’est bien casse gueule aussi. Avis aux amateurs celui qui sait comment il faut rouler dans le sable je veux bien qu’il m’explique.

le fleuve


Et il y a les couchers du soleil sur le fleuve, qui sont particulièrement magnifiques. Il s’agit juste de sortir à temps du taff, ou de prévoir qu’à cette heure, le week-end on ne fera rien d’autre que de se poser. C’est calme, il fait bon, j’admire le spectacle, échange quelques mots avec gens qui sont autour. La vue du fleuve qui coule sans cesse, qui abrite crocodiles et hippopotames, ce mouvement immense et mystérieux, ça n’incite qu’à le regarder avec admiration en se disant qu’il s’en va braver le désert pour aller jusqu’à saluer la ville de Tombouctou.

et je ne compte plus les jours


Et plus d’un mois,
On ne compte plus c’est déjà dit.
On bosse beaucoup, même si les jeux de la francophonie m’ont parfois freiné.
Au menu de ce jour, pas férocement de longues explications sur les derniers endroits magnifiques où je me suis promené. Pourtant il y a lieu d’en parler. Les plateaux à coté de Niamey par exemple. Extra. Tu traverses le pont, tu prends une piste sur la gauche tu longes quelques kilomètres et tu arrives en haut d’un plateau avec d’une coté un superbe couché du soleil et de l’autre une vue imprenable sur toute la ville. Il ne reste alors jusqu'à sortir une petite bière (et les cahuètes) et ses jumelles et le spectacle est garantie.

lundi, décembre 12, 2005

et dix de plus

Et dix de plus, mais je ne compte plus les jours. Je suis assis dans le salon, face à moi le soleil commence à tomber. C’est bientôt noël mais toute l’année la nuit tombe à la même heure. Là je reviens de Boubon, sur la route qui mène au Mali en suivant le fleuve. Partir en moto et se sentir le roi de la route et le roi du monde, même si je me suis pris un méchant coup de soleil. A 50 kilomètres heure, on double les dromadaires, les charrettes conduites par des petits qui s’acharnent contre les ânes. Les flics nous arrêtent, dommage, j’ai oublié permis, assurance et carte grise. Ca s’annonce mal. On discute, on fait connaissance et ça va, nous sommes mêmes invités à boire le thé avec eux sur le chemin du retour. Une petite cabane au bord du fleuve, Une brochette, une conjoncture (la bière), une nuit à la belle étoile à se faire bercer par le son les hippopotames qui broutent à côté.

Le matin on prend une pirogue histoire de promener un peu. Le paysage est à couper le souffle, même pas la peine d’essayer de le décrire. On s’arrête dans un village, on boit un verre on dit fofo (bonjour) et on repart. Sur le chemin du retour les flics nous arrêtent, ils nous offrent le thé, et voilà la belle vie, que demande le peuple. Ce soir, jeux de la francophonie oblige nous iront voir des danses ou des contes africains. Et dire que c’est bientôt les vacances de noël et que l’Aïr nous attend. On n’a pas bien calculé ce qu’on va faire exactement mais je soupçonne le voyage d’être à la roots avec une bonne dose d’aventure dedans.

Demain boulot…n’y pensons pas. Les jours défilent trop vite de toute façon. Isa est arrivée. Elle va bosser avec les VP (volontaires du progrès). Comme moi elle retrouve les petits plaisirs de cette vie africaine. 34° alors faut y aller doucement doucement. Je tiens à apprendre le Djerma ne serait-ce que pour les salutations d’usage. Je veux aussi à me mettre un faire un peu de jardinage, faire du jonglage avec les enfants, donner des cours du soir, réapprendre à conduire une voiture, faire la sieste tous les jours et à apprendre à faire du bon thé (un thé sans mousse c’est comme un vieux sans barbe…).
Concert de percussion, concert avec des peuhls Bororo, ouverture des jeux de la francophonie, marchandage de tomates dans le grand marché, ballade à coté du fleuve à l’heure du coucher du soleil, discussion sur tout et n’importe quoi avec les gens qu’on croise dans la rue, y’a pas à dire c’est vraiment un bon plan. Les bougainvilliers sont en fleur. Pour déconner j’ai même fait ramener un dromadaire dans mon jardin.

Avant de retrouver les grands espaces, on s’enrichit des petits. Je tiens à chercher ce qui est bon ici. Le côté obscur est aussi tellement présent. C’est sans doute ce qui ressort le plus dans les médias alors je ne veux pas m’étaler sur le sujet. Est-ce que mon regard change sur pauvreté ? Sans doute, tout comme la façon dont je perçois mon travail. Et mon travail, a-t-il une utilité, ne faudrait-il pas changer, revoir tout le système et refaire le monde ? Repenser le monde, être idéaliste et utopique, voilà l’essentiel, ne l’oublions pas ! Alors certes au quotidien il faut s’efforcer de faire au mieux, malgré la complexité d’un système qui parait parfois ne jamais vouloir aller dans le bon sens. L’enthousiasme, la patience et le dynamisme sont de rigueur. Avoir un œil critique mais pas fataliste. D’ailleurs c’est bientôt l’heure de prendre la moto et de partir écouter les contes.

Finalement je n’y suis pas allé. Ce sera pour ce soir, après la course à pied.

lundi, décembre 05, 2005

exclusif!




En avant première mondiale,
Ce matin, un tistou qui s'en va au travail
A midi, un tistou qui s'en revient du travail !
Et vive la vie!
Demain commence ici les jeux de la francophonie…venez nombreux