mercredi, août 30, 2006


Il y eut un temps où j’avais du mal avec le dimanche soir. Le boulot du lendemain, la fin du week-end, le train train qui revient, je ne sais pas. Mais pas aujourd’hui ce n'est pas pareil. Je me replonge dans ma dernière escapade massilio-bretonne. Ah la France en été, les français en vacances, c’est bon de retrouver ça et de la partager avec la famille et les potes.

Mais me voilà quand même de retour au Niger où j’ai retrouvé ma belle. Une semaine déjà, reprendre le taff, la moto, la chaleur, les tomates pourries parce que c’est pas saison, les bonnes brochettes, les mangues (mais c’est plus la saison non plus). Là c’est dimanche et je reviens de la province. Oh pas loin juste à une centaine de bornes du coté de Balleyara en allant vers Filingué. Oui ça ne dit rien à personne, normal c’est complètement perdu. Avec quelques potes on s'était dit qu’il était grand temps de tracer un peu en dehors de Niamey. On prend notre caisse (qui n’est pas tombé en panne). La confiance dans une voiture en Afrique c’est le genre de chose que l’on peut perdre très facilement. Après nos premiers déboires (dont un embrayage qui lâche au milieu du Burkina), tout semble maintenant revenir plus où moins à la normale.

Donc passé le poste de police, le poste de douane et le péage routier, à nous la brousse. C’est la saison des pluies ici. Ca veut que le paysage n’a absolument rien à voir avec ce qu’il était y’a deux mois : c’est green green green et ça fait du bien (un peu comme la pluie bretonne quand on y a le droit qu’une fois l’an). Le mil pousse partout. Des millions et des millions de pousses de mil où qu’on regarde. Aucun n’a la même taille, ils sont tous espacés de cinquante centimètres...voilà qui ferrait plaisir à Bové : rien que du naturel entièrement soumis aux aléas climatiques. La pluie s’est fait attendre cette année, mais elle a fini par venir. Nombreux sont ceux qui ont du s’endetter pour racheter des semis qui avaient séché faute de pluie. L’eau avec sa fraîcheur amène aussi l’humidité et les moustiques avec le palu. Alors certes il ne fait plus 45° mais on est toujours un peu collant. Et quand la pluie tombe garde à celui qui est sur la route. Je me suis fait surprendre une ou deux fois, ça impressionne quand il tombe jusqu’à 10 centimètres en quelques heures, j'en ai noyé mon portable.

Le spectacle est au rendez vous, il suffit juste de se trouver un coin peinard, au milieu de nulle part, le point de vue déchire, à perte de vue du vert. Nous passerons la soirée au coin du feu à manger des brochettes, faire du thé, à taper la discut et à chercher les étoiles filantes au milieu d’un ciel (et tant pis si pluton n’est plus une planète). Voilà et après un tour au marché de baleyara, on s’en retournera se poser transquillou à la maison.

Le Lundi au soleil…