jeudi, mai 18, 2006

s'en fout la mort


Encore une fois le temps passe et s'envole et moi je constate vaguement que faire partager son quotidien sahélien n'est pas la chose la plus facile. Je dis ça je n'ai pas non plus dit un mot sur ce petit bout de sud est asiatique. A partir du moment où l’on s’imprègne et s’habitue à une situation, on ne se rend plus compte de son coté parfois irrationnel.

Le vent a eu la gentillesse de se lever et la température a baissé suffisamment pour que je prenne mon courage à deux mains et marche un peu dans la ville. Loin des 40 km/h que je fais avec ma moto, à la vitesse des pieds de l’homme je me suis rappelé l’histoire des m’en fout la mort.

Ce n’est pas une histoire, c’est le quotidien de bon nombre de personne, apprenti d’apprenti chauffeur de leur état. Partout il y a des minis bus plus que surchargés qui traverse le pays. C’est donc à ce petit de grimper à longueur de temps sur le toit pour charger décharger ou remettre en place la marchandise. On peut le voir sortir du bus par une fenêtre afin de vérifier si la chèvre sur le toit et encore bien attaché alors que le bus est en train de doubler dans un virage à 110km/h…C’est sans doute de là que viens le surnom m’en fout la mort !